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Elodie

Lost Coast Trail: marcher au rythme des marées et au son du ressac

Le temps d'une semaine, nous avons troqué les palmiers et les plages ensoleillées du Sud de la Californie contre les côtes déchiquetées et brumeuses du Nord. Ici, pas de lifeguards en petites tenues rouges, presque pas de surfeurs mais une côte sauvage, intacte et mystérieuse, des vues épiques sur le Pacifique, des couchers de soleil magiques et une faune incroyable. Evasions garanties.



Toujours en quête de solitude et des coins les plus sauvages, nous avons trouvé la Lost Coast; rien que le fait d'évoquer le nom, cela fait rêver - la côte perdue. Cela pourrait presque ressembler à un roman à la Jules Verne. La Lost Coast est une des régions les plus sauvages de Californie; près de 100 kilomètres de côtes totalement inhabitées et épargnées par la civilisation. Le Bureau of Land Management gère cet espace unique et le préserve pour les générations futures. A condition d'obtenir un permis, il est possible d'y randonner plusieurs jours durant, loin de tout et plonger dans le great wilderness.


A pied et durant quelques jours, nous avons parcouru le tronçon le plus scénique et le plus dramatique. Le principe est simple: marcher de Mattole à Shelter Cove au son du ressac perpétuel et en bivouaquant sur les plages. Pour pimenter l'affaire, certaines sections sont infranchissables à marée haute, il faut donc planifier l'itinéraire avec précision. Le concept de sentier pédestre est plutôt relatif car il n'y en a pas vraiment, on alterne entre la marche sur le sable noir, sur des galets et des blocs, avec parfois quelques cours d'eau à traverser.







Outre le fait d'obtenir un des précieux permis qui permet l'accès au trail, le deuxième obstacle est de s'y rendre. En effet, plus de 950 kilomètres séparent Santa Barbara de la Lost Coast. La dernière portion se fait sur des routes très accidentées en plein cambrousse; on traverse des obscures bourgades où des hippies en quête de solitude, des cultivateurs de weed - le cannabis étant légal en Californie - et des cowboys édentés ont élu domicile. En l'absence d'axe de communication majeur, ces communautés sont presque coupées du reste de la Californie.



On a été charmé par cette destination hors des sentiers battus et surtout par la faune que l'on a rencontré: des phoques curieux qui guignent depuis un rocher, des lions de mer bruyants, des pélicans bruns au vol majestueux, des éléphants de mer qui se languissent sur les plages, des baleines qui migrent vers d'autres horizons, des aigles-pêcheur, sans oublier les multiples traces du seigneur des lieux: l'ours noir. Il est très difficile de l'apercevoir car il a peur de l'homme mais de voir ses traces fraiches dans le sable noir permet déjà d'imaginer cette créature si spéciale.



Vous découvrirez la suite de notre périple au nord de la Californie dans le prochain article. Au programme: ambiance jurassic park avec les énigmatiques redwood, ces arbres gigantesques qui touchent le ciel puis on s'est laissé guidé au rythme des virages de la célèbre Highway 1 jusqu'à San Francisco.

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