Le mythique van VW California, qui coûte un bras (voire 2 !) en Suisse, il existe aussi en Californie ! Mais il s’appelle VW Eurovan. Les palmiers et les plages de sable du Pacifique font partis des rêves d'évasion des Européens ; quant à eux, les Californiens rêvent de l’Ancien Monde. Les VW Eurovan ont été un peu adaptés; ils ont une boite automatique et ils roulent même à l’essence et non au Diesel comme en Europe.
On ne pouvait pas venir en Californie et ne pas avoir notre van, c’était une des idées les plus claires que nous avions avant de partir ; le sacro-saint van ! Après avoir écumé les annonces Craigslist pour les appartements, c’était maintenant au tour des vans aménagés d’être passés au peigne fin.
Le dernier jour où nous avions encore notre voiture de location à disposition, nous sommes partis en expédition à la recherche du van parfait. Nous avons sélectionné 4 vans qui semblaient correspondre à nos besoins :
- Deux VW Eurovan ; pas très exotique mais ils ont le mérite d’être pratiques et on connait.
- Une grosse voiture familiale Chevrolet reconvertie en camper
- Un van aménagé Dodge RAM ; c’est gros et puissant, le vrai véhicule américain !
Le premier VW Eurovan était l’équivalent d’un vieux T3 qui datait de 1993. C’est Endre, un norvégien qui terminait un post-doc à UCSB qui le vendait juste avant de repartir en Europe. Conduire ce véhicule était semblable à passer dans une machine à laver en mode essorage, tellement que le véhicule vibrait. On l’a rapidement éliminé.
Deuxième visite, un autre VW Eurovan qui nous a guère convaincu. Le décor : un van posé au milieu d’un parking désert dans une banlieue nord de Los Angeles un dimanche matin gris. Mis à part le lieu qui n’invitait pas à rester, il y avait surtout une infiltration d’eau au niveau du plafond ; ce n’est pas très pratique de conduire avec un parapluie. Bref, on l’a aussi éliminé.
Pour la troisième visite, on rencontre David dans une banlieue pavillonnaire de Long Beach. Le van est un Chevrolet Astro de 2002, qu’il a partiellement aménagé avec un lit simple et des rangements. Ce n’est pas le van parfait que nous imaginions mais c’est simple et pas cher. Il nous avoue que le véhicule a quelques soucis techniques mais sans problème majeur. L’aménagement mériterait quelques ajustements comme élargir le lit et faire un coin cuisine. On n’est pas les pros du bricolage mais réaliser ces aménagements est faisable.
Le dernier arrêt de notre journée marathon se trouve à Oceanside, petite bourgade à proximité de San Diego. Chris nous a présenté son Dodge RAM 1500 V-8 de 2002 (ça déboite sous le capot mais je préfère pas vous dire la consommation d'essence !). C’est un véhicule utilitaire qu’il a entièrement aménagé lui-même. Bien que pas tout jeune, le véhicule est bien entretenu, le mobilier flambant neuf ; il y a plein de petits détails et de finitions comme un ventilateur intégré dans le toit, une tringle pour suspendre les combinaisons néoprènes mouillées après la session de surf, un rack pour mettre la longboard, des rangements à foison et un sol en vinyle type industriel dont il est très fier.
Après de multiples hésitations entre la Chevrolet familiale et le van de Chris, on a opté pour ce dernier ; l’aménagement nous a vraiment convaincu.
Un van, c’est bien mais le mieux c’est un van qui est assuré et si possible avec une bonne assurance ! Comprendre comment fonctionne les assurances voitures aux Etats-Unis, c’est déjà une aventure en soit.
Il a fallu que je m’intéresse aux assurances voitures américaines pour me renseigner réellement comment nous étions couverts en Suisse; mieux vaut tard que jamais. En Suisse, l’assurance véhicule RC de base nous couvrait à hauteur de 100 millions; même si vous êtes fautif dans un accident, que la victime finit tétraplégique toute sa vie et que vous avez des frais de justice pharamineux, l’assurance RC devrait tout prendre en charge.
Aux Etats-Unis, en revanche, c’est bien différent. Chaque Etat définit un montant minimum qui doit être couvert; en Californie ce montant doit être au minimum de $30'000, c’est équivalent à des cacahouètes. Quant au montant maximum qui peut être couvert par une assurance, il est de seulement … $500'000, ce qui équivaut toujours à des cacahouètes mais enrobées de chocolat. En bons suisses prévoyants et multi-assurés, nous avons donc sans aucune hésitation relevé le montant au maximum possible, soit $500'000. Il faut savoir que la majorité des américains, en plus de rouler très mal, ont une couverture accident au minimum. Je vous laisse imaginer les conséquences financières en cas d’accident grave.
Nous avons donc opté pour l'assurance de chez GEICO qui a l'avantage de nous laisser 30 jours pour passer notre permis américain, le fameux US driver license. Vous avez bien compris, nous devons repasser notre permis de conduire et on part de 0, cela comprend un examen théorique et pratique; un post de ce blog y sera évidemment consacré.
Is it a Bouvier dream this WV mini bus?
Ha ben voilà.. un bon gros V8 américain qui glougloute... en attendant le Van by Telsa