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Elodie

Au cœur de la Sespe Wilderness

A un peu plus d’une heure de route de Santa Barbara, on trouve la Sespe Wilderness, une région sauvage, reculée, située au cœur de la forêt nationale de Los Padres, un territoire montagneux et forestier de la taille de la Suisse romande; c’est même la quatrième plus grande région protégée des Etats-Unis sans route et la plus proche d’une grande agglomération. Découverte de ce petit paradis aux portes d’une mégalopole.



Par mes articles de blog, je vous ai emmené aux quatre coins de la Californie, de la côte Pacifique, en passant par la Sierra Nevada jusqu’aux déserts mais parfois, il n’y a pas forcément besoin de rouler plusieurs heures pour s’évader le temps d’un weekend.


C’est donc avec nos sacs à dos remplis de tout l’attirail de camping que nous avons commencé à marcher pour deux jours le long de la Sespe River, une rivière connue pour être la dernière du Sud de la Californie à couler dans son état naturel; pas de digue, ni de barrage malgré les fortes pressions qu’il y a eu pour en construire. Heureusement, depuis 1992, elle est strictement protégée par une armada de lois.



La végétation est typique du Sud de la Californie, un habitat qu’on appelle communément Chapparal qui désigne en espagnol un écosystème fait de broussailles et d’arbustes. Les espèces de cet habitat sont d’ailleurs très adaptées à la sécheresse et ont même besoin des feux de forêts pour que leurs graines germent et que la végétation se renouvelle. On y trouve également des ours noirs, des pumas, des lynx, des coyotes, des serpents à sonnette; bref, toute une joyeuse ribambelle de compagnons qui gambadent librement.


Au fur et à mesure de la marche, nous sommes coupés du reste du monde extérieur, plus âme qui vit, plus d’habitations en vue, plus de couverture réseau; le paysage n’est que forêts et espaces où laisser vagabonder son esprit. Je vous l’accorde, ce n’est pas des paysages aussi impressionnants que la Monument Valley mais ces étendues infinies représentent le cœur de la Wilderness; ces grands espaces de liberté typique de l’Amérique du Nord, ces paysages sauvages que l’on ne retrouve pas en Europe central.



Une chose qui me fascine, c’est le rapport que les américains entretiennent avec cette Wilderness; cette expérience de vivre ces espaces sauvages est inscrite dans leurs quotidiens et dans leurs loisirs. Ce genre d’activités de plein-air drainent énormément de pratiquants et à chaque fois, on est surpris de voir autant de monde; marcher avec son gros sac à dos, planter sa tente au bord d'une rivière le temps d'une nuit, revenir à l'essentiel et regagner ensuite la civilisation. Rien de plus simple !



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